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Stress ou anxiété : mieux comprendre pour mieux accompagner

  • Photo du rédacteur: Mélanie Champagne
    Mélanie Champagne
  • 11 nov.
  • 3 min de lecture

Dans le tourbillon du quotidien, il est parfois difficile pour les parents de faire la différence entre stress et anxiété chez leur enfant. Pourtant, ces deux réalités ne sont pas tout à fait les mêmes et n’appellent pas toujours les mêmes interventions.


Le stress est une réaction physique naturelle et normale du cerveau et du corps face à une situation perçue comme dangereuse ou menaçante (Doyon, 2018). Il s’agit en quelque sorte d’un mécanisme de survie : notre corps se prépare à affronter le danger ou à y échapper.


L’anxiété, quant à elle, va un peu plus loin. Elle consiste à anticiper de façon négative un événement qui pourrait survenir dans le futur. Cela entraîne souvent des pensées désagréables, parfois irrationnelles et exagérées (Doyon, 2018), qui pèsent lourdement sur le bien-être de l’enfant.


Consultez l'article de blogue suivant pour plus d'informations: La peur, le stress, l'anxiété... Démêlons tout ça !


Un enfant ressent du stress ou de l’anxiété; son entourage cherche à mieux comprendre la différence entre les deux pour mieux l’accompagner.

L’anxiété : une histoire de gènes… mais pas seulement ! 


L’enfant naît avec son propre tempérament et son bagage génétique. Il est intéressant de savoir que les recherches tendent à montrer que l’anxiété peut se transmettre en partie par la génétique, cependant ce n'est pas hors de tout doute qu'il y a un lien direct entre les troubles anxieux et la génétique (Hébert, 2016).


Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que lorsqu’un des deux parents est anxieux, l’enfant peut être plus vulnérable à l’anxiété… mais ce n’est pas une garantie qu’il le sera aussi.

 

Ce bagage initial n’est qu’un point de départ. L’environnement familial et le style parental viennent ensuite jouer un rôle essentiel. L’éducation reçue, le climat émotionnel de la maison et les modèles offerts par les parents influencent grandement la manière dont l’enfant apprendra à gérer son stress et ses émotions.


Quand le style parental amplifie l’anxiété 


Certains comportements parentaux, souvent bien intentionnés, peuvent malheureusement augmenter le niveau d’anxiété de l’enfant :

 

  1. La surprotection : faire tout à la place de l’enfant, anticiper tous les dangers, lui laisse peu d’occasions d’apprendre à se faire confiance.

  2. Les réactions extrêmes : crier, utiliser de multiples punitions ou être toujours dans l’urgence peut amener l’enfant à percevoir le monde comme imprévisible et insécurisant.

  3. Le manque de cohérence : des règles qui changent constamment ou une instabilité dans l’encadrement créent de l’incertitude chez l’enfant.

  4. Le parent “hélicoptère” : contrôler chaque détail de la vie de l’enfant, corriger chacun de ses gestes, limite le développement de son autonomie et de sa capacité à gérer le stress.


Stratégies pour soutenir un enfant anxieux


Un enfant apprend beaucoup par imitation. Nos réactions face au stress ou à la peur envoient des messages puissants : si nous semblons en danger, il peut se sentir menacé. Voici quelques pistes pour intervenir avec bienveillance et efficacité :


  1. Gérer ses propres émotions

    Reconnaître ses limites, éviter les interventions brusques et modéliser des stratégies de calme (ex. : prendre une pause pour se recentrer) rassure l’enfant et favorise sa sécurité affective.

  2. Réduire la surcharge sensorielle

    Certains enfants sont sensibles au bruit, aux lumières ou à la fatigue. Offrir des pauses calmes, des espaces zen ou des outils comme des coquilles anti-bruit peut prévenir les comportements anxieux.

  3. Être clair et prévisible

    Donner des consignes simples, avec contact visuel, aide l’enfant à comprendre ce qui est attendu et diminue l’incertitude.

  4. Mettre en place une routine stable

    Une routine offre des repères rassurants, favorise l’autonomie et diminue le besoin de répéter constamment les consignes.

  5. Valoriser l’erreur

    Dédramatiser les erreurs aide l’enfant à comprendre qu’elles font partie de l’apprentissage et que l’imperfection est normale. On ne peut pas apprendre si on ne fait pas d'erreur.


En résumé


C’est l’intensité, la fréquence et surtout l’impact sur le fonctionnement de l’enfant qui permettent de savoir quand il est temps d’intervenir.

Mélanie Champagne, éducatrice spécialisée

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Article de blogue rédigé par : Mélanie Champagne, éducatrice spécialisée en partenariat avec la Clinique ORpair


Sources :

Doyon, N., & Chiasson-Renaud, S. (2018). Pleurs, crises et opposition chez les tout-petits... et si c’était de l’anxiété? Éditions Midi Trente.


Hébert, A. (2016). Anxiété : La boîte à outils. Éditions de Mortagne.


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