La routine, la routine, la routine… Ce mot prend de plus en plus d’importance de nos jours et plusieurs intervenants favorisent son établissement. Ceci dit, de plus en plus de parents l’implantent dans leur quotidien pour faciliter la gestion à la maison. Pour ce faire, il faut tout d’abord être en mesure de savoir ce qu’est une routine, de détecter une bonne routine et de voir ce qu’elle peut apporter dans le quotidien.
Qu’est-ce qu’on entend par le mot « routine » ?
Les routines donnent un sens aux activités [...] alors qu'il est nécessaire de coordonner l’action de manière à assurer la prévisibilité du quotidien et l'établissement d'un certain ordre (Ribeiro Silva De Souza, 2013). Plus précisément, j’aime bien illustrer la routine comme une planification de la journée. Vous savez, les fameuses “to do list” que plusieurs chérissent dans leur quotidien ?
Alors, la routine est comme la fameuse liste à cocher de l’enfant. Par contre, il faut voir qu’elle peut être beaucoup plus ludique qu’une simple feuille blanche sur laquelle on appose des crochets. En effet, plusieurs modèles existent de nos jours : il y en a des hauts en couleur, des formats électroniques, des personnalisables, etc. Une question très plausible peut survenir avec cette haute exposition à divers modèles : “Quel serait le modèle le plus efficace pour mon enfant ?”
Il faut se rappeler qu’il est toujours primordial d’y aller selon les intérêts et les caractéristiques de l’enfant. Si ce dernier est un enfant connecté, vous pouvez vous pencher vers une routine électronique. Si votre enfant a plus tendance à être une toupie, il vaudrait mieux ne pas opter pour une foule de petites images qui pourraient se retrouver un peu partout dans la maison comme si une tornade venait de passer. Le choix du modèle de routine peut alors consister en une période d’essais et erreurs.
Après avoir choisi son modèle, il faut maintenant s’attaquer aux étapes constituant la routine à établir.
Comment détecter si notre routine est bonne ?
Si vous avez une routine d’implanter et que vous vous demandez si elle est efficace, il faut regarder si celle-ci facilite votre quotidien. Si la réponse est négative, souvent, un seul petit changement dans la routine peut faire une grande différence. Voici quelques questions à vous poser pour savoir si votre routine est bonne :
Est-ce que toutes les tâches que l’enfant doit effectuer sont intégrées dans la routine ? Par exemple, si votre enfant doit manger, se brosser les dents, faire son lit et s’habiller avant d’aller à la garderie ou à l’école, toutes ces tâches doivent se trouver dans la routine.
Est-ce que votre enfant prend plaisir à faire la routine ? Ici, on parle de manière générale, car, bien évidemment, il y a des matins plus difficiles que d’autres !
Est-ce que votre routine compte moins de dix étapes ? Le nombre dix est choisi à titre d’exemple pour dire que la routine ne doit pas comporter trop d’étapes au risque que l’enfant s’y perdre ou se décourage. Bien évidemment, il faut toujours garder en tête l’âge de l’enfant concerné ainsi que ses caractéristiques personnelles.
Si vous avez répondu non à une de ces questions, un petit ajustement serait probablement bénéfique dans votre quotidien.
Qu’est-ce que la routine peut apporter de positif dans le quotidien ?
La routine peut être bénéfique pour l’encadrement de l’enfant. Cela le guidera dans les étapes à effectuer pendant que maman ou papa prépare le déjeuner ou donne le bain à sa petite sœur. Cela favorise du coup l’autonomie de l’enfant ainsi que son sentiment de compétence, car il sentira qu’il est en mesure d’accomplir des tâches par lui-même. Bien évidemment, l’implantation d’une routine peut demander du temps et de la rigueur, mais, une fois bien acquise, celle-ci allège le quotidien de plusieurs parents.
Article écrit par : Aurélie Lafontaine, éducatrice spécialisée et étudiante à la maitrise en orthophonie
Référence : Ribeiro Silva De Souza, Marcelo (2013). « Les routines et leurs ajustements dans la pratique éducative de l'enseignante d'éducation enfantine » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en éducation.
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